Cette page est consacrée à mes propres textes… vous pouvez très souvent les retrouver sur mes toiles
La femme a-t’elle une âme ?
En mes jeunes années,
Je protégeais ma chance
Et l’amitié des femmes
Ne m’inspirait confiance
Craignant les jalousies,
Farouche et orgueilleuse,
Je gardais mes distances
Et fuyais les curieuses.
Les ans, la vie, la chance
Eurent raison de mes peurs.
A présent je connais
La valeur de mes soeurs.
J’aime notre profondeur
Comme nos enfantillages,
Mesure force et douceur
Du soutien, du partage.
Alfred et Aloïs Hélas…
Qui êtes vous Madame, au si triste sourire ?
Que voulez vous de moi que je ne puis offrir
J’aperçois dans vos yeux l’ombre d’un souvenir,
Me souviens d’un parfum, d’un air, d’éclats de rire.
Et je crois reconnaitre l’espace d’un instant,
La chaleur d’un ami, d’un amour, d’un enfant ?
Sans doute ai je révé, vous n’êtes qu’un chaland,
Traversant mon destin, porté par le courant.
Ici tout se confond dans ce magma infâme,
Cette épave engloutie qu’est devenue mon âme…
Pourtant mon corps encore résiste et veut survivre,
Il se lève, il titube mais lutte pour poursuivre
Cette marche éperdue, erratique et tragique
Qui calme mon angoisse, atténue la panique
Mais qui me fait paraitre aux yeux de l’assistance,
Tel un pantin absurde, en pathétique errance.
Pourtant j’étais un homme il y a si peu de temps,
Un époux et un père, fils modèle et aimant,
Reconnu par mes pairs : un brillant orateur
Italien ou anglais, suivant le jour ou l’heure.
Maitrisant mon discours sans approximation
Capable de satire et d’improvisation.
De latin et d’argot j’agrémentais mon style,
Quel que soit l’auditoire, en montagne ou en ville
J’inventais des poèmes parfois avec emphase
Et déclenchais les rires au détour de mes phrases.
Comme vous j’aimais boire, chanter, prendre plaisir,
Travailler pour rester maître de l’avenir ?
Mon esprit m’assista, fidèle compagnon
Jusqu’en ces jours funestes de sa reddition.
Je fus ce que vous êtes, gardez en souvenir
Ne lachez pas ma main, et tentez de sourire.
Petit et Gros
Mon frère dit que dans les manuels,
Vous êtes objets transitionnels,
Maman vous trouve peu hygiéniques,
Papa pas vraiment esthétiques
Je m’en moque je les laisse parler,
Car je sais ce que vous valez
Petit et Gros mes deux nin-nins,
Chers compagnons de mes chagrins.
Fidèles gardiens de mon sommeil,
Vous fûtes à nul autre pareil
Pour apaiser mes peurs d’enfance.
Bien après mon adolescence
Vous resterez dans ma mémoire
Précieux chiffons de mon histoire.
Bombyx
Combien de temps m’a t’il fallu,
Pour adopter mon corps, ma tête ?
Visage rond, cuisses charnues,
Moi qui voulais être fluette,
Avoir un air evanescent,
Et m’envoler au moindre vent
Je suis bombyx bien plus que thècle,
Et c’en est fini de la diète.
Cela m’a pris un demi siècle
Mais je m’aime comme je suis faite
Esprit Poussière ou Etincelle
Se peut il que l’on se retrouve ?
Dans un ailleurs encore plus grand
Tu me manques déjà tellement,
Bien qu’ici encore tu respires
Ton monde n’est déjà plus le mien.
Tes mots semblent s’évanouir.
Dèjà tu n’entends plus les miens.
Se peut il que l’on se retrouve ?
L’amour sera t’il assez fort
Pour nous ramener au même port ?
Esprits, poussières ou étincelles,
Volerons nous dans le même vent ?
Nos âmes reconnaitront elles,
Ce qui nous rapprochait avant ?
Se peut il que l’on se retrouve ?
Pardonneras tu mon silence,
La distance, le vide et l’absence ?
Est il suffisant qu’en pensée,
Bien que je danse avec les autres,
Je pleure ton esprit dévasté
Et la tendresse qui fut la nôtre ?
Se peut il que l’on se retrouve ?
Et trouverais-je le repos,
Lorsqu’aussi tu reposeras ,
A tout jamais loin de mes bras ?
Reviendras tu comme en écho,
De celui qui veillait sur moi,
Tout puissant et tendre à la fois ?
Se peut il que l’on se retrouve ?
Famille I
En tout premier l’amour bien sûr,
Sans condition et sans mesure
Penser à l’autre dans ses choix,
Vivre pour nous plus que pour soi,
Juste après et presqu’aussi fort,
Rire chaque jour et plus encore
Ne jamais se prendre au sérieux,
Savoir que plus léger c’est mieux
Garder portes et coeurs ouverts,
A l’égo préférer l’alter
Transmettre, tenter d’être exemplaire,
Chaleur finesse joie et lumière
Androphilie
A l’heure ou l’on dénonce, et je m’en félicite
Tous ces crétins en rut qui pensent avec leurs pieds,
Qui grassement ricanent devant la moindre robe
Et se retiennent à peine de nous montrer leurs joies.
Je voudrais rendre hommage, cela me semble utile
A tous ceux qui nous aiment sans en être serviles,
Nous traitent en partenaires, en compagnes, en amies,
Veulent batir avec nous un monde en harmonie.
Ils ne voient pas en nous que les vides et les pleins
La viande autour de l’os, l’utérus et les seins.
Nous pouvons démontrer chaque jour de nos vies,
Qu’hommes et femmes sont plus forts ensemble et unis
Certains pronent les vertus d’une juste parité
Comptons pour l’avenir, bien moins sur l’Assemblée,
Que sur chacun de nous, car nous tous gagnerons,
À montrer l’équité aux filles et aux garçons.